Je ne cesse de faire deux constats qui entrent apparemment en contradiction : d’une part, il existe aujourd’hui un grand nombre de juristes qui se saisissent différemment de leur objet, à la fois par la forme et par le fond. On en voit les traces partout sur « la toile », de juristes qui, seuls ou en groupe, prennent des initiatives « innovantes ». Mais, d’autre part, le « collectif » des juristes, dans sa part collective comme dans sa part individuelle, est plutôt attaché à une vision « rétrograde » du droit et donc complètement dépassée. L’ennui est que nos avocats et nos magistrats sont, pour l’essentiel, formés à cette école… je vous laisse imaginer ce que cela produit (j’ai écrit récemment une brève là-dessus : ici). Les premiers sont-ils insuffisamment nombreux pour agir sur les seconds ? N’ont-ils tout simplement pas « pris » le pouvoir ? Est-il trop tôt encore pour faire le bilan ? Ou les démarches des premiers ne sont-elles finalement que des versions revisitées de ce qui continue toujours de se faire ?
Ces interrogations pour vous convaincre de ma difficulté à déterminer à partir de quel(s) critère(s) j’allais sélectionner ces fameux « liens amis ». A l’exception de mon centre de recherche, j’ai décidé de ne pas mettre de liens institutionnels, car chacun les trouve en fonction de ses recherches. Ce sont donc des liens vers des sites ou blogs de recherche et de réflexion que j’indique pour l’essentiel, de manière assez partielle et toujours provisoire.
Méthonormativity : l’un des nombreux sites d’Emmanuelle Tourme Jouannet
qui impressionne par son travail, et qui le met à disposition :
c’est suffisamment rare pour être souligné.
L’institut des Hautes études sur la justice est un véritable centre de recherche et de réflexion sur les modalités contemporaines du droit et de la justice, en France et dans le Monde surtout, dirigé par Antoine Garapon depuis plusieurs années. Un lieu rare, avec des personnes rares, puisque si c’est bien un magistrat de formation qui veille sur toute ces recherches, quelques uns de ses collaborateurs ne sont pas des juristes et ont par exemple des formations en histoire de l’art… et pourtant ils parlent du droit, y voient ce qu’il y a à y voir… bref, l’essentiel. Bravo !
